La Civilian Joint Task Force (CJTF) a pris cet engagement dans le cadre d'une nouvelle feuille de route signée dans la capitale de l'Etat de Borno, Maiduguri, selon un communiqué de l'Unicef.
Selon le rapport annuel de l'ONU sur les enfants et les conflits armés, publié en mai, 228 enfants, dont certains de moins de neuf ans, travaillaient pour la CJTF.
Ils fournissaient notamment des renseignements ou assistaient les miliciens dans les patrouilles nocturnes ou aux points de contrôle.
La milice a promis de ne plus recruter ni utiliser d'enfants, mais aussi de libérer tout mineur travaillant actuellement sous ses ordres.
"Nous avons vu trop d'enfances détruites par la crise dans le nord-est", a déclaré le représentant de l'Unicef au Nigeria, Mohamed Fall. "L'accord d'aujourd'hui est une étape importante pour la protection de l'enfance et ouvre la voie à un avenir meilleur pour les enfants impliqués dans le conflit".
L'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
Les enfants ont été particulièrement impactés par le conflit, durant lequel enlèvements et recrutements forcés se sont multipliés, tout comme les attaques contre les écoles, symbole de l'éducation occidentale honnie par les jihadistes.
Selon l'ONU, au moins 3.900 enfants ont été tués et 7.300 autres blessés dans le nord-est du Nigeria entre janvier 2013 et décembre 2016.
Boko Haram, affaibli par une contre-offensive militaire menée depuis 2015, a par ailleurs de plus en plus eu recours aux enfants pour commettre des attentats dans la région.
L'Unicef avait affirmé en août que 83 enfants avaient été utilisés comme bombes humaines dans le nord-est du Nigeria depuis le début de l'année, soit quatre fois plus qu'en 2016.
Cinquante-cinq étaient des filles, la plupart d'entre elles âgées de moins de 15 ans. Vingt-sept étaient des garçons et un bébé avait été attaché à une jeune fille. Depuis 2014, un total de 125 enfants ont été utilisés comme kamikazes.
Avec AFP