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La mise en orbite de deux satellites relance le programme Galileo


Une image de la Lune répercutée par Galileo (NASA)
Une image de la Lune répercutée par Galileo (NASA)

Le programme Galileo permettra à l'Union européenne de disposer de son propre système mondial de navigation par satellite, sous contrôle civil.

KOUROU, Guyane française (Reuters) - Le lanceur russe Soyouz a mis en orbite vendredi les satellites 7 et 8 de la constellation Galileo, relançant le projet européen de système de géolocalisation sept mois après l'échec retentissant d'une mission semblable.

Le programme Galileo permettra à l'Union européenne (UE) de disposer de son propre système mondial de navigation par satellite, sous contrôle civil, en concurrence avec le Global Positioning System (GPS) américain.

La constellation atteindra à terme un déploiement de 30 satellites. Après le succès de vendredi, huit sont désormais en orbite.

La fusée a décollé vendredi à 18h46 locales (21h46 GMT) du Centre spatial guyanais, à Sinnamary, en Guyane française.

Plus de cinq heures après le décollage de Soyouz, et une heure et demie après la séparation effective des satellites, l'annonce du succès de la mission a été accueillie par des applaudissements dans la salle de contrôle Jupiter.

"Les satellites sont sur l'orbite où ils devaient être", a annoncé le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël.

"Les satellites vont très très bien. Les panneaux solaires sont déployés", a ajouté Didier Faivre, directeur de la navigation pour les programmes de l'Agence spatiale européenne (Esa).

D'une masse au décollage de 715 et 713 kilogrammes, Galileo SAT 7 et 8 ont été construits par OHB-System en Allemagne. La charge utile a été fournie par SSTL au Royaume-Uni pour le compte de l'Esa.

Initialement, Galileo devait entrer en service dès cette année, mais l'échec du 22 août 2014 a bouleversé le calendrier. Le lanceur russe n'avait pas réussi alors à placer sur leur orbite deux précédents satellites de la constellation.

D'après Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'Esa, le programme va désormais atteindre son rythme de croisière avec la mise en orbite de deux satellites tous les trois mois. Et un service partiel de Galileo devrait pouvoir être assuré dès 2016, selon l'Esa.

Le programme, dont le financement représente plusieurs milliards d'euros, devrait être totalement opérationnel en 2020.

"Nous avons démontré aujourd'hui encore que l'Europe dispose d'un savoir-faire et d'une technologie de pointe et d'une vision et d'une détermination à accomplir de grandes choses", s'est félicitée la commissaire européenne au Marché intérieur et à l'Industrie, Elzbieta Bienkowska.

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