Alors qu'elles avaient jusqu'à jeudi minuit pour dénoncer la convention en vigueur, l'association des joueurs de NBA et la NBA ont trouvé mercredi "un accord préalable" pour définir une nouvelle convention collective, régissant notamment les questions salariales.
Le texte doit être encore officiellement paraphé, d'ici le 13 janvier, mais il ne fait aucun doute que les deux parties vont s'empresser de le signer, car tout le monde y trouve son compte.
"On est tous conscient que notre sport se porte bien et personne ne voulait tout foutre en l'air", a résumé Chris Paul, la star des Los Angeles Clippers et président de la puissante association des joueurs.
. Quelles sont les répercussions salariales pour les joueurs ?
Au premier abord, les joueurs ont perdu: alors qu'ils recevaient 50% des recettes globales dans la convention collective, ils n'ont obtenu qu'une très maigre progression à 51%. Pire, dans l'accord signé en 2005, la répartition était de 57% en leur faveur et 43% pour leurs employeurs, les propriétaires des trente franchises NBA.
Sauf que ces recettes globales ont explosé depuis 2011 grâce à l'entrée en vigueur d'un mirobolant contrat sur les droits TV. Les géants Disney et Turner déboursent depuis cette saison 2,7 milliards de dollars par an, et ce jusqu'en 2025, contre 930 millions dans le précédent contrat, soit un triplement des recettes TV !
Conséquence, le salaire moyen va grimper de 45% à 8,5 millions de dollars lors de la saison 2017-18 et devrait atteindre les 10 millions pour la saison 2020-21.
Tous les joueurs vont en profiter: les stars comme LeBron James qui émarge désormais à un salaire annuel de 30,9 M USD pour la saison 2016-17, comme les "rookies" (débutants) et les vétérans.
. Que prévoit, hors questions salariales, la convention collective?
Chaque équipe pourra avoir dans son effectif dix-sept joueurs, contre 15 actuellement, ce qui doit permettre de faciliter les échanges entre le Championnat NBA et la NBA D-League, le championnat de développement de la NBA.
La saison régulière va débuter une semaine plus tôt (fin octobre actuellement): le calendrier sera en conséquence (relativement) moins chargé et permettra d'éviter les périodes où une équipe enchaîne quatre matches en cinq jours.
Par contre, alors que le grand patron de la NBA Adam Silver espérait reculer l'âge minimum pour débuter dans le championnat le plus relevé de la planète à 20 ans, il reste fixé à 19 ans.
La précédente convention collective avait été signée en 2011 après un "lock-out" de six mois, entre le 1er juillet et le 8 décembre 2011, période durant laquelle certains joueurs avaient rejoint des Championnats européens.
La saison régulière 2011-12 qui devait initialement débuter le 1er novembre, avait commencé le 25 décembre. Elle avait été raccourcie à 66 matches par équipe, contre 82 en temps normal.
Il s'agissait du quatrième "lock-out" dans l'histoire de la NBA après 1995 (trois mois), 1996 (quelques heures seulement) et 1998, le plus long qui a raccourci la saison 1998-99 à 50 matches.
La NBA n'est pas la seule à avoir balayé le spectre d'une grève, désastreuse en termes financiers et d'image. La MLB, la Ligue majeure de baseball, a trouvé en novembre un accord avec les joueurs valable jusqu'en 2021. La dernière grève dans le baseball avait conduit à l'annulation pure et simple de la saison 1994-95, y compris les World Series, une première dans l'histoire de la discipline.
Avec AFP