Le nombre de personnes en situation de pauvreté est passée de 7,5 millions à 2,8 millions entre 2004 et 2014, selon les chiffres présentés par le Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, au cours d'une conférence de presse.
L'étude destinée à mesurer les disparités sociales dans les différentes régions prend en compte des indicateurs comme l'accès à l'éducation, l'électricité, l'eau, l'assainissement, le type de logement, la santé ou la mortalité infantile.
"La pauvreté n'est pas uniquement une affaire monétaire, elle est aussi liée aux conditions de vie des populations", a souligné M. Lahlimi.
Cette baisse de la pauvreté "multidimensionnelle" dans un pays de 35 millions d'habitants où le chômage dépasse 10% dans la population active, a "surtout profité aux villes, car les campagnes restent toujours aussi pauvres", a-t-il dit.
En 2014, 85,4% des personnes "multidimensionnellement pauvres" vivaient en milieu rural contre 80% en 2004, d'après cette même étude.
La pauvreté monétaire touche, elle, 1,2 million de personnes.
L'addition des deux formes de pauvreté concerne 4 millions d'individus, soit près de 12% de la population, vivant en grande partie en milieu rural.
La "cartographie de la pauvreté multidimensionnelle" se veut un "outil pour les décideurs politiques", à l'heure où le pays accentue ses politiques régionales de développement, a souligné M. Lahlimi.
Avec AFP