La baisse des actes de piraterie en haute mer se poursuit dans le monde, sauf dans le Golfe de Guinée, au large du Nigeria, a déclaré mercredi le Bureau maritime international (BMI) basé à Londres.
Dans son dernier rapport trimestriel, le BMI relève 37 actes de piraterie et vols à main armée en mer dans le monde pour les trois premiers mois de 2016. L'an dernier à la même époque, il en relevait 54.
Depuis 2012, les actes de piraterie sont en baisse, grâce au déploiement de patrouilles internationales en mer, notamment au large de la Corne de l'Afrique après une vague de violentes attaques de pirates majoritairement somaliens.
Mais selon le BMI, le problème s'est déplacé au large des régions pétrolifères du Nigeria.
De janvier à mars, 10 attaques et 44 prises d'otages ont eu lieu dans cette zone. La plupart du temps, les pirates armés s'emparent des cargaisons de fuel.
"Ce trimestre, notre rapport souligne d'insupportables violences envers les navires et leurs équipages dans le Golfe de Guinée, notamment au large du Nigeria", a déclaré Pottengal Mukundan, directeur du BMI.
En Asie du Sud-Est, la piraterie est en forte chute après un pic d'attaques l'an dernier, principalement contre de petits pétroliers. Seulement six attaques sont à déplorer au premier trimestre 2016 contre 30 l'an dernier à la même période.
Selon le BMI, le bénéfice en revient aux actions menées par les autorités malaisiennes et indonésiennes.
Cependant, l'antenne du BMI sur la piraterie, installée à Kuala-Lumpur, incite à la plus grande prudence entre le sud des Philippines et l'est de la Malaisie, après trois attaques et prises d'otages menées récemment par des hommes lourdement armés.
Les autorités n'ont pas encore dévoilé qui était à l'origine de ces attaques, mais des groupes islamiques basés aux Philippines sont coutumiers de ce type d'attaques avec prises d'otages près des côtes malaisiennes.
Actuellement, le groupe islamiste philippin Abou Sayyaf est soupçonné de détenir 18 membres d'équipage indonésiens et malaisiens.
Avec AFP