"Dans la forme, la requête est recevable, mais dans le fond elle est mal fondée, et donc le tribunal rejette cette plainte", a jugé le président du tribunal de grande instance de N'Djamena, Brahim Abbo.
Fin août, un collectif d'avocats avait porté plainte contre les deux principales compagnies de téléphonie mobile du pays, Airtel et Tigo, qu'ils poursuivent pour avoir bloqué l'accès aux réseaux sociaux.
La société civile tchadienne accuse le gouvernement d'être à l'origine de ces restrictions, ce que les autorités nient.
Les avocats dénoncent une entrave au droit du consommateur et une atteinte à la liberté d'expression et ont demandé aux opérateurs téléphoniques de s'expliquer sur ce qui paraît être une violation de leurs cahiers des charges.
"Je suis déçu, mais je m'étais préparé psychologiquement. Je ne sais pas sur quelle motivation le président du tribunal s'est basé pour dire que la requête est mal fondée", a réagi Me Frédéric Dainonet, président du collectif, ajoutant qu'il allait faire appel.
"Pour accéder à Facebook ou Whatsapp (les consommateurs) sont obligés d'utiliser des réseaux privés virtuels. Cet usage double ou triple le prix de leurs communications", a dénoncé l'ONG Internet sans frontières (ISF).
En 2016, une opération de censure similaire avait coûté 18 millions d'euros au pays, selon les estimations d'ISF.
Avec AFP