A Tourakou, le principal marché de bétail de Niamey, Hassane Diori explique que contrairement à l'année passée, l'offre est suffisante cette année. Pourtant les clients se font rares.
Assis sous un hangar, le revendeur Issaka s'inquiète. Cela fait quatre jours qu'il est là avec neufs gros béliers. ''Aucun client n'est venu me demander leur prix'', se désole-t-il.
Hassane Diori, le responsable du comité de gestion du marché le rassure : "il reste quelques jours. Les Nigériens attendent toujours les derniers jours mais surtout le salaire pour venir''.
La plupart ont aussi la hantise du vol des béliers à la proche de la Tabaski. Il y a également le fait que beaucoup n'ont pas d'espace pour les parquer.
Le prix plancher pour un ''bon mouton'' est de 90 000f CAF, explique Hassane Diori.
Mahamane Lawali est venu avec moins que ça. Il a vainement fait le tour de presque tous les revendeurs.''C'est vraiment cher cette année'', lance-t-il.
Même ceux qui semblent avoir une bourse un peu plus élevée que celle de Lawali, reconnaissent une certaine cherté des prix cette année. Abdou Hassane a difficilement pu s’acheter trois béliers. ''Ces trois moutons ne sont revenus à 280 000f CFA'', confie-t-il à VOA Afrique.
Il reste une dizaine de jours pour la fête et les prix vont certainement encore monter en flèche, surtout lorsque les fonctionnaires percevront les salaires de fin de mois. Autant dire que beaucoup de fidèles ne pourront pas effectuer ce sacrifice dans un pays qui a pourtant un important cheptel.
Abdoul-Razak Idrissa à Niamey pour VOA Afrique