Le prince marocain a été expulsé vendredi, le jour il était arrivé à Tunis pour une conférence dans le cadre d'un forum organisé par l'Université de Stanford et consacré notamment à la transition tunisienne après les Printemps arabes de 2011.
"Le président de la République est exaspéré par ce qui est arrivé au chercheur et prince Hicham Al-Aloui et son expulsion du territoire tunisien", a indiqué sur sa page officielle Facebook Saida Garrach, porte-parole de la présidence.
Mme Garrach a ajouté que "l'expulsion a été effectuée selon des procédures administratives automatiques sans consultation des responsables, ce que nous regrettons".
Aucune autre information sur les raisons de cette expulsion n'a cependant été donnée.
Contactée par l'AFP, Mme Garrach était injoignable.
L'expulsion de Moulay Hicham a été vivement critiquée sur les réseaux et par des ONG la considérant comme un retour aux anciennes pratiques du président déchu Zine El Abidine ben Ali.
Exprimant sa solidarité avec le prince, le Comité pour le respect des libertés et droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT) a qualifié mardi dans un communiqué l'expulsion de Moulay Hicham de "violation des droits de l'Homme et de la liberté de circulation".
Cousin germain de Mohammed VI, surnommé parfois le "prince rouge" pour son regard critique sur la monarchie marocaine, Moulay Hicham vit aux États-Unis, où il est chercheur à l'Université d'Harvard et dirige une fondation à son nom.
Avec AFP