Il était arrivé le jour même à Tunis pour une conférence dans le cadre d'un forum organisé par l'Université de Stanford et consacré notamment à la transition tunisienne après les Printemps arabes de 2011.
"J'ai été conduit à l'aéroport, où là j'ai exigé un document justifiant mon expulsion, alors que je n'ai commis aucune infraction", a-t-il expliqué.
"Les policiers étaient embarrassés, ils ont évoqué oralement une +décision de souveraineté+ et ont finalement consenti a annulé sur mon passeport mon tampon d'entrée dans le pays", a-t-il précisé.
"Nos échanges sont restés très courtois, mes interlocuteurs ont été professionnels", a fait observer Moulay Hicham, finalement mis sur un vol d'Air France vers Paris, et qui s'est "refusé à spéculer" sur les possibles raisons de cette expulsion.
"J'étais venu (à Tunis) pour parler du défi de la consolidation de la transition démocratique tunisienne", a-t-il simplement souligné, appelant également au "respect la liberté académique".
Sollicité par l'AFP, le ministère tunisien de l'Intérieur n'a fait aucun commentaire.
"C'est un coup dur pour la démocratie tunisienne", a jugé pour sa part Houssem Aoudi, l'un des organisateurs de la conférence du Center on Democracy, Development and the Rule of Law de l'Université de Stanford, à laquelle devait participer Moulay Hicham.
Cousin germain de Mohammed VI, surnommé parfois le "prince rouge" pour son regard critique sur la monarchie marocaine, Moulay Hicham vit aux États-Unis, où il est chercheur à l'Université d'Harvard et dirige une fondation à son nom.
Avec AFP