Ellen Johnson Sirleaff, élue en 2005, puis réélue en 2011 après avoir obtenu le Prix Nobel de la Paix, atteinte par la limite de deux mandats, a fait cette déclaration lors d'une réunion sur la représentation des femmes aux fonctions électives, selon un communiqué de la présidence.
Une seule femme, l'ex-mannequin MacDella Cooper, figure parmi les 20 candidats qui briguent officiellement sa succession depuis lundi, bien que six autres figurent sur des "tickets" comme aspirantes à la vice-présidence. Parmi les candidats à l'Assemblée nationale, seules 15,9% sont des femmes, selon la Commission électorale nationale.
"Je ferai partout campagne à ma modeste échelle pour les femmes" candidates à ces deux scrutins simultanés, a dit Mme Sirleaf, expliquant vouloir payer sa dette aux femmes qui ont massivement voté pour elle en 2005 et en 2011.
Elle a toutefois annoncé son soutien à son vice-président, Joseph Boakai, candidat à la magistrature suprême investi par le parti présidentiel, mais n'a pas précisé si elle participerait à sa campagne.
Un des principaux rivaux de M. Boakai devrait être la légende du football et sénateur George Weah, battu par Mme Sirleaf en 2005, puis de nouveau en 2011 comme candidat à la vice-présidence, qui se présente sur un ticket avec la sénatrice Jewel Taylor, ex-épouse de l'ancien président Charles Taylor (1997-2003).
En décembre, la présidente sortante avait déjà exhorté ses concitoyennes à se présenter aux prochaines élections, en particulier aux législatives, jugeant peu probable que l'une d'entre elles lui succède à la tête de l'Etat.
"Nous n'allons probablement pas obtenir une femme à la présidence cette fois-ci, mais nous devons noyauter le Parlement", avait lancé Mme Sirleaf.
Avec AFP