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La répression des marches de catholiques a fait plus que 5 morts en RDC, selon l'ONU


Les catholiques participent à une manifestation pour demander la démission du président de la République démocratique du Congo, à Kinshasa, le 31 décembre 2017.
Les catholiques participent à une manifestation pour demander la démission du président de la République démocratique du Congo, à Kinshasa, le 31 décembre 2017.

Les Nations unies sont "profondément alarmées par les actions des forces de sécurité en République démocratique du Congo", et estiment que le bilan des victimes de la dispersion des marches dimanche dernier à Kinshasa "pourrait être plus élevé" que celui d'au moins cinq morts.

D'après les Nations unies et la nonciature apostolique, au moins cinq personnes sont mortes dans la dispersion de ces marches. Des manifestations organisées à l'appel de laïcs proches de l'Eglise qui demandaient au président Joseph Kabila de déclarer publiquement qu'il ne se représenterait pas.

Le gouvernement congolais affirme qu'aucune personne n'a été tuée dimanche en lien avec les marches.

>> Lire aussi : Polémique sur le nombre de morts après des marches anti-Kabila en RDC

"Nous pensons que les chiffres des victimes des manifestations du 31 décembre 2017 pourraient être plus élevés. Nos collègues sur le terrain se sont vus refuser l'accès aux morgues, aux hôpitaux et aux centres de détention et ont été chassés de certains sites par les forces de défense et de sécurité", dénonce le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme dans un communiqué daté de vendredi à Genève.

"Les forces de sécurité auraient tiré à balles réelles, ainsi qu'avec des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes, y compris à bout portant dans certains cas", ajoute le communiqué.

Le Haut commissariat fait aussi état de "92 blessées, et 180 autres ont été arrêtées. La majorité des personnes arrêtées ont été libérées".

Le Haut commissariat aux droits de l'homme demande "des enquêtes crédibles et indépendantes sur le recours allégué à une force excessive".

"Le gouvernement devrait veiller à ce que tous, y compris les opposants politiques, les journalistes et les représentants de la société civile, puissent exercer pleinement leur droit à la liberté d'association, de réunion pacifique, d'opinion et d'expression", conclut le communiqué, à l'unisson de chancelleries.

Avec AFP

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