Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

La Russie prête à "soutenir activement" l'armée syrienne autour d'Alep


Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une voiture à Damas en Syrie, le 7 février 2012.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une voiture à Damas en Syrie, le 7 février 2012.

La Russie "soutiendra activement" l'armée syrienne si celle-ci se trouve menacée à Alep (nord) et dans ses environs, a prévenu le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"A propos de ce qui se passe à Alep et dans ses environs, nous avons prévenu les Américains. Ils savent que nous soutiendrons activement l'armée syrienne par les airs pour empêcher les terroristes de s'emparer de territoires", a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de presse avec son homologue finlandais Timo Soini.

"Nous prendrons nos décisions en fonction de la situation. Nous sommes en contact avec les Américains tous les jours (...), il n'y aura donc pas de surprise", a poursuivi le chef de la diplomatie russe.

Cette annonce intervient alors que la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), appuyée par les Américains, avance dans la province d'Alep où elle menace l'axe que l'organisation État islamique (EI) utilise pour faire transiter combattants, armes et argent de la frontière turque vers Raqa, capitale de facto de l'EI en Syrie.

L'organisation jihadiste est prise en étau entre cette avancée et celle de l'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe.

M. Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry avaient évoqué la semaine dernière au téléphone la nécessité "d'actions communes décisives" contre le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

A Washington, une porte-parole du département d'Etat, Elizabeth Trudeau, a toutefois insisté lundi sur le fait que "le régime (syrien) et la Russie ne peuvent pas utiliser la présence d'Al-Nosra pour s'engager dans des activités offensives contre d'autres groupes. Nous avons été très clairs là-dessus".

"Nous répétons que la Russie et le régime Assad doivent faire la distinction entre les terroristes et ceux qui participent à la cessation des hostilités", a-t-elle poursuivi, assurant que des responsables américains négociaient pour encourager des groupes modérés sur le terrain à se séparer du Front Al-Nosra.

Le ministre russe a rappelé lundi que la Russie est "toujours prête à coordonner les missions de combats de (son) aviation avec l'aviation américaine contre les terroristes en Syrie".

Mais Moscou "s'oppose aux tentatives de faire traîner en longueur" la mise en place de cette coordination russo-américaine, si elles ont lieu dans le but de permettre "à l'opposition de reprendre des forces et poursuivre ses offensives", a déclaré M. Lavrov.

Mi-mai, la Russie avait déjà proposé aux États-Unis de mener des frappes communes contre les groupes jihadistes en Syrie, une proposition qui avait été immédiatement rejetée par Washington.

Le ministère russe de la Défense a par ailleurs indiqué, selon l'agence RIA Novosti, qu'aucun de ses avions n'avaient survolé lundi Al-Acharah, une ville tenue par l'EI dans la province de Deir Ezzor, dont le marché a été la cible de frappes aériennes ayant tué 17 civils dont 8 enfants.


Avec AFP

XS
SM
MD
LG