Un lanceur d’alerte (« whistleblower ») anonyme qui réside à l’étranger va recevoir plus de 30 millions de dollars, la plus importante récompense jamais accordée à un individu ayant divulgué des méfaits.
La U.S. Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme chargé de surveiller le monde de la finance aux Etats-Unis, a annoncé que cette personne avait fourni aux enquêteurs du gouvernement américain des renseignements cruciaux qui auraient permis de détecter une fraude massive, mais particulièrement difficile à identifier.
« Cette prime record envoie un message fort sur notre engagement vis-à-vis des lanceurs d’alerte, et leur importance pour le respect de la loi », a déclaré en substance un haut responsable de la SEC, Andrew Ceresney.
La SEC s’est vue accorder de nouveaux pouvoirs en 2010, suite à la promulgation de la loi Dodd-Frank, qui visait à réformer certaines des pratiques douteuses des hauts lieux de la finance aux Etats-Unis. Jusqu’à la mise en place de cet outil de dénonciation dans la foulée des scandales financiers mis au jour aux États-Unis, la SEC ne pouvait récompenser que ceux qui dénonçaient des délits d’initié.
Aujourd’hui, la SEC peut accorder à un lanceur d’alerte entre 10 à 30 % de la valeur des fonds récupérés. Cette récompense de 30 million de dollars établit un nouveau record, et représente plus du double du record précédent, soit 14 millions remis en 2013 à un autre dénonciateur.