Réuni aux Seychelles, le comité exécutif de l'AMA "a décidé de rétablir la Rusada comme conforme au Code (mondial antidopage, ndlr), et ce seulement sous strictes conditions", a déclaré le président de l'AMA, Craig Reedie, cité sur le compte Twitter officiel de l'institution.
Le comité exécutif a décidé d'une date butoir - non précisée - d'ici laquelle la Rusada devra donner accès à l'AMA à ses échantillons et ses données provenant de son laboratoire de Moscou. Si cette date n'était pas respectée, le comité exécutif a pris un "engagement clair" à suspendre de nouveau l'agence russe, selon la même source.
L'accès à ces données et échantillons était initialement une des conditions préalables à la levée des sanctions contre la Rusada.
Mais l'AMA avait annoncé la semaine dernière avoir reçu une recommandation interne pour lever la suspension de Rusada, décidée en novembre 2015 au début du scandale ayant révélé l'existence d'un système institutionnel de dopage entre 2011 et 2015 en Russie.
Cette annonce a valu à l'AMA un déluge de critiques sur son indulgence supposée. Comités de sportifs, agences antidopage et de nombreuses voix, surtout aux Etats-Unis et en Europe occidentale, ont exhorté l'AMA à ne pas lever les sanctions contre la Russie.
"Tout compromis serait dévastateur pour le sport propre", ont par exemple mis en garde dans une déclaration conjointe sept des dix-sept membres du comité des sportifs de l'AMA.
L'enjeu de la levée des sanctions est crucial pour Moscou. Au-delà de son image dans le sport, elle aura sans nul doute des effets en cascade, par exemple sur la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui a banni la Russie depuis 2016.
En théorie, les fédérations internationales doivent aussi en tenir compte dans l'attribution des compétitions à la Russie.
La vice-Premier ministre russe chargée des Sports Olga Golodets a "salué" jeudi la levée de la suspension de la Rusada, assurant qu'elle était le fruit d'un "énorme travail" réalisé ces dernières années dans la lutte contre le dopage.
Avec AFP