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Le sort de la Russie encore en débat dans l'affaire du dopage


Le président du CIO Thomas Bach avec le maire de Los Angeles Eric Garcetti et la maire de Paris Anne Hidalgo, à Lausanne, le 11 juillet 2017.
Le président du CIO Thomas Bach avec le maire de Los Angeles Eric Garcetti et la maire de Paris Anne Hidalgo, à Lausanne, le 11 juillet 2017.

Stop ou encore? Le Conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) se penche de nouveau jeudi et vendredi à Buenos Aires sur la situation de la Russie, suspendue depuis novembre 2015 pour avoir mis en place un système de dopage organisé.

C'est devenu un rituel à chaque réunion du "gouvernement" de l'IAAF: les membres de l'instance prendront connaissance du dernier rapport de la Task Force chargée de juger des progrès des Russes dans la lutte antidopage et se prononceront ensuite sur le maintien ou non de la sanction. A dix jours du début du Championnat d'Europe (6-12 août à Berlin), la décision de l'IAAF sera lourde de sens même si l'arme atomique de l'exclusion, un temps brandie, ne devrait pas être enclenchée.

Début mars, la Fédération internationale n'avait pas dérogé à sa ligne de fermeté et Rune Andersen, le président de la Task Force, avait notamment pointé du doigt plusieurs conditions pas encore remplies par la partie russe pour une réintégration au sein du concert des nations de l'athlétisme.

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A titre d'exemple, "la Fédération russe (Rusaf) et l'Agence russe antidopage (Rusada) n'ont toujours pas fourni leur programme de distribution de tests antidopage pour 2018, qui montrerait un niveau de contrôles antidopage adéquat sur les athlètes russes", avait-il expliqué.

Lettre à l'AMA

Autre grief invoqué à l'époque par Rune Andersen: "La Rusaf n'a toujours pas fait la démonstration qu'elle a réglé des questions juridiques l'ayant empêché par le passé de faire appliquer des suspensions provisoires liées à des cas de dopage".

La donne a-t-elle évolué depuis? L'agence antidopage russe n'a pas été réintégrée en mai par l'Agence mondiale antidopage (AMA), faute d'un accès des enquêteurs au laboratoire de Moscou, et les autorités russes n'ont toujours pas reconnu les conclusions du rapport McLaren qui a établi en 2016 l'existence d'un système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015.

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La Russie a bien envoyé une lettre à l'AMA dans laquelle elle admet des "manipulations inacceptables" de son "système antidopage" et un "dopage systémique" dans le pays mais elle refuse encore d'évoquer un quelconque "dopage institutionnel", comme l'a fait le rapport McLaren.

Seul signe positif dont se félicite l'IAAF: la création d'une nouvelle Fédération russe d'athlétisme dont le président Dmitry Shlyakhtin avait présenté ses excuses juste avant le début des Mondiaux-2017 en août dernier.

72 athlètes acceptés

Le patron de l'IAAF Sebastian Coe a en tout cas été clair: "Ce n'est pas une situation (la suspension de la Russie, ndlr) qui est amenée à durer à perpétuité", a-t-il déclaré à l'AFP le 14 juillet. Le Comité international olympique (CIO) avait lui réadmis la Russie quelques jours après la clôture des JO d'hiver 2018 de Pyeongchang, malgré deux cas de dopage chez des sportifs russes alignés sous drapeau neuter.

>> Lire aussi : L'IAAF maintient la suspension de la Russie

Quoi qu'il en soit, le maintien de la suspension de la Russie n'aurait pas de grosses conséquences sur les "Europe", le principal rendez-vous de la saison de cette saison sans JO ni Mondiaux. L'IAAF a en effet mis en place un système permettant aux athlètes russes considérés comme irréprochables par un panel antidopage de concourir sous drapeau neutre. Dix-neuf ont ainsi participé aux Mondiaux 2017 et huit Russes ont pris part aux Mondiaux en salle à Birmingham, en mars 2018. Cette liste compte 72 athlètes cette année, 68 autres ayant été refusés.

Outre le dopage russe, le Conseil de l'IAAF va également se pencher sur l'épineux dossier des transferts d'allégeance, gelés depuis février 2017, pour mettre fin au marché de talents africains où la Turquie et les pays du Golfe s'approvisionnent. Un nouveau règlement sera étudié avec la création d'une commission indépendante chargée de valider ou non chaque demande de changement de nationalité, qui sera interdit avant 20 ans.


Avec AFP

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