Cette "stratégie nationale" s'articule autour "de quatre axes: la prévention, la protection, les poursuites (judiciaires) et la riposte", a indiqué dans un communiqué la présidence de la République, sans fournir davantage de précisions.
Interrogée par l'AFP, cette même source n'a donné aucune autre indication.
Le chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi préside le Conseil de sécurité nationale.
Le texte mentionne que la stratégie a fait l'objet de consultations "avec la société civile" durant sa phase d'élaboration.
Avant son adoption, elle a été examinée par les membres du Conseil de sécurité, parmi lesquels plusieurs ministres (Défense, Intérieur, Justice) et de "hauts cadres sécuritaires". Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, était également présent.
Cette annonce intervient au lendemain de la revendication par le groupe EI de l'assassinat à son domicile d'un militaire tunisien, dans la région du Mont Mghilla (centre), un des principaux repaires jihadistes dans le pays.
La Tunisie a été confrontée après sa révolution de 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et militaires, mais aussi de civils et de 59 touristes étrangers.
Ces attaques sont le fait de groupes affiliés à l'EI ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le pays compte en outre plusieurs milliers de ressortissants dans les rangs d'organisations jihadistes en Irak, en Syrie et en Libye.
L'état d'urgence est en vigueur sans interruption depuis près d'un an à la suite d'un attentat suicide revendiqué par l'EI contre un bus de la sécurité présidentielle, en plein coeur de la capitale (12 agents tués).
Avec AFP