Lors d'un entretien téléphonique, Sergueï Lavrov "a souligné que les actions des autorités américaines qui ont arrêté la citoyenne russe (Maria) Boutina sur la base d'accusations forgées de toutes pièces sont inacceptables", a indiqué dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
M. Lavrov a également signalé qu'il était "nécessaire de la libérer au plus tôt", selon le ministère.
Âgée de 29 ans, Maria Boutina a été arrêtée aux Etats-Unis pour avoir agi "en tant qu'agente d'un responsable d'un gouvernement étranger".
Mme Boutina est accusée d'avoir "infiltré des organisations" politiques "en vue de promouvoir les intérêts de la Fédération de Russie", selon l'acte d'accusation qui fait référence à une "organisation militant pour le droit au port d'arme".
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La jeune femme, qui plaide non coupable, a comparu mercredi devant un tribunal de Washington. Elle encourt au moins dix ans de prison selon l'accusation.
Mercredi, le Kremlin avait estimé que cette arrestation avait pour "objectif clair de minimiser l'effet positif" du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump qui s'est tenu lundi à Helsinki.
Cinq jours après ce sommet, Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo ont "échangé leurs points de vue sur les perspectives pour le développement des relations entre nos pays, avec pour objectif leur normalisation", a indiqué le ministère russe.
Cet appel entre MM. Lavrov et Pompeo a eu lieu "sur initiative américaine", a affirmé le ministère, ajoutant que l'entretien avait également porté sur le conflit syrien, notamment sur "la possible coopération de la Russie et les Etats-Unis avec d'autres pays pour résoudre la crise humanitaire en Syrie".
Avec AFP