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Le Bayern à Séville avec l'artillerie lourde


Le défenseur de l'Athletic Bilbao, Inigo Lekue, à gauche, en duel avec Nolito de Séville, le 3 mars 2018.
Le défenseur de l'Athletic Bilbao, Inigo Lekue, à gauche, en duel avec Nolito de Séville, le 3 mars 2018.

Lewandowski le métronome, Müller l'opportuniste, James le maître à jouer, Robben et Ribéry les dynamiteurs... Jamais depuis longtemps le Bayern Munich n'a affiché une telle puissance offensive, à l'heure du déplacement à Séville mardi en Ligue des champions (20h45).

"L'impression est bonne, les ingrédients sont là", a commenté avec son habituel sourire en coin le capitaine Thomas Müller, après l'humiliant 6-0 infligé à Dortmund samedi en championnat à l'Allianz Arena.

Des chiffres ? Depuis la reprise du championnat en janvier, les Bavarois ont joué treize matches, et ont marqué à sept reprises quatre buts ou plus. Dont un 5-0 en Ligue des champions contre Besiktas. A lui tout seul, l'avant-centre polonais Robert Lewandowski a réussi deux triplés et un doublé lors de ses cinq dernières titularisations!

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Et encore les statistiques ne disent-elles rien de l'impression de fluidité qui se dégage de l'ensemble constitué par Jupp Heynckes, le vieux sorcier de 72 ans qui a rendu au Bayern - amorphe à l'automne - son rêve de remporter le trophée suprême européen.

Samedi contre Dortmund, le premier étage de la fusée munichoise fut le duo Martinez-James. L'un et l'autre seront en terrain connu en Espagne, puisque l'Espagnol a joué à Bilbao (2006-2012) et le Colombien au Real Madrid (2014-2017).

- James et les solistes -

Implacable récupérateur devant la défense, Javier Martinez a alimenté en ballons James, qui a délivré deux passes décisives et marqué une fois.

Longtemps confiné au poste d'ailier par Zidane à Madrid puis Ancelotti au Bayern, "el Bandido" James revit depuis que Heynckes lui a confié de nouvelles responsabilités: "Je le fais jouer en position de milieu offensif, et là, il est comme un poisson dans l'eau", explique l'entraîneur, qui demande aussi à son créateur de participer aux tâches défensives.

Devant lui, James peut servir indifféremment le quatuor de solistes Lewandowski-Müller-Robben-Ribéry, qui possèdent chacun leurs qualités, différentes mais complémentaires.

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"Lewandowski est le meilleur numéro 9 du monde", aime à dire le patron du Bayern Karl-Heinz Rummenigge, qui a encore balayé ce week-end toutes les rumeurs de départ de son buteur vers le Real Madrid. "Il jouera à coup sûr au Bayern Munich la saison prochaine. Je prends volontiers les paris là-dessus", a-t-il assuré.

Virevoltant sur tout le front de l'attaque, Thomas Müller est le joueur imprévisible par excellence. Passeur redoutable, il est aussi le champion des buts "bizarres", du genou, du talon, en pivot ou dans des trous de souris...

- Le Bayern malheureux en Espagne -

Ces deux-là sont alimentés en permanence par le duo "Rib-Rob", les deux anciens de 34 ans, qui espèrent encore voir leurs contrats renouvelés la saison prochaine. Le jeune Kingsley Coman avait commencé à chiper la place de Ribéry dans cette attaque de feu, mais sa grave blessure à la cheville va le priver d'une bonne partie de la fin de saison.

A Séville, les Munichois ne s'attendent pourtant pas à pouvoir mitrailler comme contre Dortmund: "En quart de finale de Ligue des champions, les équipes sont d'un tout autre calibre", a prévenu Heynckes, reléguant cruellement le Borussia au rang de club de seconde zone. "Mon équipe sait que nous devrons livrer une performance au-dessus de la moyenne pour bien nous placer pour le match retour."

Les Andalous, il est vrai, ont démontré encore samedi qu'ils n'ont pas peur des géants. Ils menaient 2-0 en Liga contre Barcelone à la 88e minute, avant de craquer in extremis en encaissant deux buts de Suarez et Messi. Ils savent aussi que l'Espagne ne réussit pas au Bayern, éliminé quatre fois de suite de la C1 par une équipe de la péninsule depuis sa victoire en finale en 2013.

Avec AFP

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