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Le Cameroun nie avoir demandé de l'aide pour arbitrer le conflit séparatiste


Les militaires Cameroun sur un pont, en direction de Wum, en zone anglophone, le 6 décembre 2018. (VOA/Ministère de la défense)
Les militaires Cameroun sur un pont, en direction de Wum, en zone anglophone, le 6 décembre 2018. (VOA/Ministère de la défense)

Le gouvernement camerounais a déclaré lundi qu'il n'avait demandé à aucun pays de servir de médiateur dans son conflit avec les séparatistes anglophones.

Le 21 janvier, le ministère canadien des Affaires étrangères a déclaré qu'il avait accepté un mandat pour faciliter un processus de paix entre les autorités camerounaises et certaines factions séparatistes dans les régions anglophones afin de résoudre un conflit qui a fait plus de 6 000 morts et près de 800 mille déplacés depuis 2017. Quelque 600 000 enfants n'ont pas pleinement accès à l'éducation, selon le gouvernement canadien.

La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a annoncé un processus de paix visant à résoudre la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Elle a ajouté que le Canada a accepté de jouer un rôle de facilitateur dans ce processus.

Le communiqué indique que "les parties à cet accord sont la République du Cameroun, le Conseil de gouvernement de l’Ambazonie et les Forces de défense de l’Ambazonie, le Mouvement populaire de libération de l’Afrique et les Forces de défense du Sud-Cameroun, le gouvernement intérimaire, ainsi que l’Équipe de coalition de l’Ambazonie".

L'ambassade des États-Unis à Yaoundé, la capitale du Cameroun, a déclaré lundi sur Twitter qu'elle se félicitait de l'annonce faite par le Canada.

Mais le gouvernement camerounais insiste quil "n'a confié à aucun pays étranger ou entité extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise", a-t-il déclaré dans un communiqué qui ne mentionne pas directement le Canada.

Un porte-parole des séparatistes anglophones, qui tentent de former un État séparatiste appelé Ambazonie dans les régions ou vit la minorité anglophone du Cameroun, a déclaré avoir pris note de la dernière déclaration du gouvernement mais ne ferait aucun commentaire supplémentaire.

Le 21 janvier, ils ont dit qu'ils étaient engagés dans un processus négocié mandaté par le Canada.

L'attaché de presse du ministère des Affaires étrangères du Canada n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire envoyée par l'agence de presse Reuters.

Eb 2019, un dialogue national au Cameroun avait accordé un statut spécial aux deux régions anglophones sans toutefois mettre fin au conflit.

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