Un gadget qui s’attache aux cellulaires pourrait permettre de détecter rapidement le paludisme et de sauver des milliers de vies humaines.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) chiffre à environ 600.000 le nombre de décès attribuables au paludisme en 2013. Ce qui en fait l’une des maladies les plus mortelles au monde, notamment pour la petite enfance en Afrique subsaharienne.
Parmi les stratégies les plus efficaces contre le paludisme : la détection précoce et une intervention rapide. Mais les premiers symptômes ressemblent à ceux de la grippe. Ce n’est qu’après une analyse de sang que le médecin peut évoquer la malaria. Ce qui prend du temps, et de l’argent, et coûte des vies par milliers.
D’où l’idée conçue par des scientifiques britanniques de développer un gadget qui s’attache à un cellulaire, le transformant en un puissant microscope. Une application chargée sur le cellulaire analyse des données recueillies sur le visage d’un malade, et permet de détecter en un temps record le parasite du paludisme.
Le procédé ne coûte pas cher, et ça marche, s’exclame Jean Viry-Babel, le patron de IanXen, la société à l’origine de l’application. « Nous prenons une image à haute définition d'un échantillon de sang. Nous séparons les globules rouges du reste - les globules blancs, les plaquettes - et nous examinons chacun des globules rouges individuellement ».
L’application est facile à utiliser, et fiable à 98%. Il suffit de se doter d’une plaque de verre de laboratoire.
« Il n’y a qu’un seul bouton, qui est appelé "Diagnostic". Donc, placez le gadget sur la plaque de verre et vous le collez contre le sang séché, et vous appuyez sur le bouton et cela dit oui ou non » explique M. Viry-Babel.
L’appareil sera mis à l’essai en janvier et février en Tanzanie, au Bénin et en Indonésie. Si les tests sont concluants, il sera mis en vente d’ici à la fin du mois d