"Je salue les mesures prises par le gouvernement pour mettre en place le cadre juridique requis pour la tenue des élections le 23 décembre 2018", écrit M. Guterres dans un rapport sur la RDC où des élections sont prévues le 23 décembre en vue de la succession du président Joseph Kabila.
Son deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016. L'opposition l'accuse de chercher des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir.
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Le secrétaire général de l'ONU trouve "encourageants les progrès accomplis par la Commission électorale nationale indépendante en vue de l'achèvement des inscriptions sur les listes électorales".
M. Guterres se déclare cependant "préoccupé par la répression violente des manifestations pacifiques des 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018", demandant au gouvernement d'"assurer le respect des libertés fondamentales".
Interdites par les autorités, ces manifestations à l'appel des catholiques, soutenus par l'opposition et la société civile, demandaient au président Kabila de déclarer publiquement qu'il ne sera pas candidat ainsi que le respect des libertés.
"Je demeure préoccupé par l'absence d'un engagement constructif de la part de certains dirigeants de l'opposition aux processus politique et électoral", poursuit le secrétaire général des Nations unies.
"Résoudre la crise politique qui sévit en République démocratique du Congo demeure une gageure", nuance M. Guterres.
Ce pays "doit faire face à l'une des crises humanitaires les plus graves au monde", écrit par ailleurs M. Guterres, alors qu'une conférence des donateurs est prévu à Genève le 13 avril.
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, doit se rendre en RDC du 11 au 13 mars, a indiqué jeudi à Genève le bureau des affaires humanitaires de l'ONU.
Mr. Lowcock se rendra à Kalemie sur la rive du lac Tanganyika (sud-est) où des conflits ont provoqué des centaines de milliers de déplacés.
Le commissaire européen à l'aide humanitaire Cristos Stylianídis se rendra par la suite à Bukavu et Goma les 24 et 25 mars, dans la région du lac Kivu où des observateurs s'inquiètent d'une recrudescence de l'activité des groupes armés.
Avec AFP