"Nous sommes très préoccupés de voir l'insistance (de la Commission électorale indépendante Céni) à vouloir utiliser un système électronique de vote", a affirmé la diplomate lors d'une réunion informelle à l'ONU sur le processus électoral en RDC.
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Un tel recours représente "un risque colossal" et les Etats-Unis souhaitent le recours à "des bulletins papier pour qu'il n'y ait pas de doutes sur le résultat". "Les Etats-Unis ne soutiennent pas" ce recours à un système électronique, a insisté Nikki Haley.
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Lors de la réunion, le président de la Commission électorale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, venu à New York pour cette réunion, a rappelé que plus de 46 millions d'électeurs avaient été recensés pour la triple élection, déjà reportée plusieurs fois.
"Avec plus de 45 millions d'électeurs, les trois scrutins combinés le même jour imposent l'implantation de 23.000 centres de vote éclatés en environ 90.000 bureaux de vote et de dépouillement", a-t-il précisé.
"L'option prise de recourir à la machine à voter permet de réduire le poids de l'ensemble des matériels à déployer de 16.000 tonnes à moins de 8.000 tonnes", a poursuivi M. Nangaa.
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Et grâce au recours à la machine à voter, les coûts des scrutins ont pu être réduits de 554 millions de dollars à environ 432 millions, a-t-il encore fait valoir.
Lors du débat, la Côte d'Ivoire a mis en garde "contre le risque d'élections mal préparées", tandis que les Pays-Bas indiquaient respecter la décision de la Céni de recourir à un système électronique tout en lui demandant "de tester rigoureusement" le matériel avant les scrutins.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a évoqué "la crainte de fraudes lors des élections", en réclamant de la "transparence". Elle a rappelé que le président Joseph Kabila n'avait toujours pas clarifié sa position sur une éventuelle candidature.
Le parti historique de l'opposition congolaise a appelé lundi à une mobilisation "massive" pour une marche des catholiques, prévue le 25 février à Kinshasa contre le maintien au pouvoir de Kabila en RDC.
Les deux précédentes marches organisées, le 31 décembre 2017 et 21 janvier dernier avaient été interdites et réprimées à balles réelles. Au total, une quinzaine de personnes ont été tuées, selon l'ONU et l'épiscopat. Les autorités n'ont reconnu que deux morts le 21 janvier.
"On ne peut pas permettre un nouveau report des élections" et "le président Kabila ne peut pas briguer un nouveau mandat (car) la Constitution ne le permet pas", a souligné Nikki Haley. Elle a aussi évoqué des informations selon lesquelles le président sortant ne chercherait pas à imposer quelqu'un de son choix pour lui succéder.
Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Le président a justifié la non-tenue d'élections fin 2016 par des problèmes de sécurité. Des élections étaient initialement prévues fin décembre 2017 avant finalement d'être reportées à décembre 2018.
Avec AFP