"Je me considère légitimement comme le dirigeant du Zimbabwe", a déclaré M. Chamisa lors d'une conférence de presse au siège de son parti, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), dans la capitale Harare.
"Nous avons remporté une claire majorité", a-t-il insisté, en estimant avoir récolté 2,6 millions de suffrages contre 2 millions seulement à son adversaire.
Vendredi, la plus haute instance judiciaire du pays a rejeté "en l'absence de preuves" la requête en annulation de l'élection présidentielle du 30 juillet déposée par le MDC, qui arguait d'une série de fraudes et d'irrégularités.
Cette décision a confirmé la victoire de M. Mnangagwa, crédité de 50,8% des suffrages, contre 44,3% à M. Chamisa.
Arrivé au pouvoir dans la foulée de la chute de Robert Mugabe en novembre, Emmerson Mnangagwa, bientôt 76 ans, doit être officiellement investi lors d'une cérémonie dimanche.
"Un jugement a été rendu mais, en ce qui nous concerne, nous avons une opinion contraire de celle exprimée par la Cour constitutionnelle (...) cette investiture ne résout pas la question de la légitimité" du chef de l'Etat, a estimé M. Chamisa.
Le patron du MDC a également promis à ses partisans de ne pas baisser les bras face au régime.
"La voie juridique n'est pas la seule vers la liberté, la Constitution nous donne le droit de manifester pacifiquement", a rappelé Nelson Chamisa.
Avec AFP