"Son arrestation est très préoccupante. Il est important de respecter la liberté de la presse, les droits des journalistes, le droit de poser des questions et de faire leur travail. C'est pourquoi nous demandons sa libération immédiate", a déclaré le responsable norvégien au cours d'une conférence de presse.
Jens Stoltenberg a dit qu'il s'attendait à ce que la détention du journaliste du Wall Street Journal soit discutée pendant une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan mardi, journée au cours de laquelle la Finlande deviendra le 31e membre de cette organisation.
Le chef de la diplomatie russe et son homologue américain, Sergueï Lavrov et Antony Blinken, se sont entretenus dimanche à son sujet pendant une rare conversation téléphonique. M. Lavrov a réitéré les accusations d'espionnage portées à l'encontre du journaliste par les autorités russes, tandis que M. Blinken a de nouveau réclamé sa libération immédiate, fustigeant une "détention inacceptable".
Moscou a aussi dénoncé le "tapage médiatique" dans les pays occidentaux provoqué par cette arrestation, qui intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis le début en février 2022 de l'offensive contre l'Ukraine.
Evan Gershkovich, reporter russophone âgé de 31 ans, a rejeté jeudi les accusations pesant sur lui au cours d'une audience devant un tribunal de Moscou, selon l'agence de presse russe Tass. Le journaliste américain a été placé en détention provisoire dans une prison moscovite, et ce jusqu'au 29 mai, une mesure qui peut être prolongée dans l'attente d'un éventuel procès.