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Le chef en France du parti présidentiel gabonais appelle Bongo à reconnaître la "victoire" de Ping


Le candidat à la présidentielle Jean Ping, en Somalie, le 20 août 2011.
Le candidat à la présidentielle Jean Ping, en Somalie, le 20 août 2011.

Le représentant démissionnaire du parti présidentiel gabonais pour la France, Dieudonné Apérano, a appelé le président Ali Bongo Ondimba, proclamé vainqueur de la présidentielle au Gabon, à reconnaître la victoire de l'opposant Jean Ping au vu des "mensonges" dans les résultats électoraux.

"Je souhaite vraiment que vous me fassiez honneur et plaisir en appelant M. Jean Ping qui est le président élu (...) pour lui souhaiter bon vent, lui souhaiter bonne chance et bon courage dans les nouvelles fonctions que le peuple gabonais lui a confiées lors du vote du 27 août", déclare dans une vidéo postée sur YouTube M. Apérano, secrétaire fédéral du Parti démocratique gabonais (PDG) en France tout en annonçant son retrait de la formation.

Dans cette déclaration de près de trente minutes mise en ligne samedi, il poursuit : "Quand vous aurez fait cela - mais il faut que cela se passe dans les prochains jours - le peuple gabonais pourra regarder avec mansuétude votre situation".

"Vous avez un simple geste à faire. Vous prenez votre téléphone, vous appelez Jean Ping, vous lui dites +bravo pour votre élection à la tête de la République gabonaise+", insiste-t-il en interpellant directement Ali Bongo, qui est aussi le président du PDG.

Dieudonné Apérano justifie son appel par les "mensonges" lors des résultats électoraux.

"Les contes pour bébé, La Belle au Bois dormant sont plus crédibles que les résultats qu'on nous a livré pour le Haut-Ogooué", juge-t-il, en référence au fief de la famille Bongo qui a officiellement donné la victoire finale à M. Bongo avec plus de 95% des voix pour une participation supérieure à 99%.

"La nation toute entière a voté. Dans les huit premières provinces, qui ont publié les résultats de manière spontanée et transparente, tous ces résultats cumulés nous amenaient à un rejet massif de la candidature du président en portant le candidat Jean Ping à hauteur (...) de 60%", souligne-t-il.

M. Apérano ajoute qu'au regard de "ce qui s'est passé sur le terrain", il se "retire du PDG parce que je ne peux pas cautionner ce genre de chose", ajoutant que "la gêne est immense".

Quatre jours après l'annonce des résultats de la présidentielle, le Gabon était dans l'impasse politique, Jean Ping se proclamant "président élu" et réclamant un recompte des voix afin de chasser Ali Bongo. Des violences post-électorales ont en outre fait au moins sept morts dans le pays, selon un décompte de l'AFP.

Avec AFP

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