Les Chiliens ont voté pour un nouveau président dimanche, à l'issue d'une campagne polarisée au cours de laquelle les principaux candidats ont promis de tracer des voies très différentes pour le pays le plus avancé sur le plan économique d'Amérique du Sud.
Il y a deux favoris parmi les sept candidats en lice. L'ancien leader des manifestations étudiantes, Gabriel Boric, et son opposé idéologique, José Antonio Kast.
S'il est élu, M. Boric, 35 ans, deviendra le plus jeune président moderne du Chili. Il faisait partie de plusieurs militants étudiants élus au Congrès en 2014 après avoir mené des protestations pour une éducation de meilleure qualité.
Se présentant à la tête d'une large alliance comprenant le Parti communiste chilien, il affirme, s'il est élu, qu'il augmentera les impôts sur les "super riches" pour développer les services sociaux et renforcer les protections de l'environnement.
M. Kast, 55 ans, issu du tout nouveau Parti républicain, n'a cessé de progresser dans les sondages d'opinion.
Sa campagne s'est centrée sur la dénonciation de l'immigration - notamment en provenance d'Haïti et du Venezuela.
Les autres candidats en vue sont Sebastián Sichel et l'ancienne ministre de l'éducation Yasna Provoste.
Selon les experts, aucun des deux candidats ne devrait recueillir suffisamment de soutien pour franchir le seuil des 50 % requis pour éviter un second tour le mois prochain.
Les élections de dimanche sont couplées à des scrutins législatifs visant à remplacer la totalité de la chambre basse du Congrès chilien, qui compte 155 sièges, et environ la moitié du Sénat.
Avec Associated Press.