De nombreux curieux se sont déplacés vers le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo afin de constater l'arrivée des mis en cause peu ordinaires Daagbo (autoproclamée dieu de Banamè) et son collaborateur direct qu'elle a intronisé pape Christophe XVIII.
De leurs vraies identités, Vicentia Chranvoukini et Mathias Vigan, les deux membres-fondateurs de l'église catholique privée, étaient convoqués par le juge Jules Ahoga du 4e cabinet d'instruction pour répondre de l'affaire d'homicide involontaire.
Il s'agit d'une vingtaine de fidèles dont le décès a été constaté il y a quelques mois après un rituel de régénération.
Les deux accusés ont brillé par leur absence à ce procès qui devrait rendre une certaine justice aux victimes.
Autres remarques, le cabinet d'avocat de l'actuel ministre de la Justice cité Joseph Djogbénou qui devrait assurer leur défense s'est retiré certainement pour faire taire les rumeurs qui faisaient état de ce que le dieu de Banamè trouverait faveur auprès du gouvernement de Patrice Talon.
Un mandat d'arrêt n'est pas à négliger pour mettre fin aux élucubrations, car pour le moment, ni Daagbo, ni le pape, son collaborateur direct ne peuvent plus se présenter publiquement car les forces de l'ordre les recherchent.
Ginette Fleure Adandé, correspondante à Cotonou