Le Dr Kent Brantly, le médecin américain qui est devenu le tout premier malade de la fièvre hémorragique à virus Ebola à être soigné aux Etats-Unis, se dit préoccupé par la mise en quarantaine obligatoire de travailleurs humanitaires à leur retour d'Afrique de l'Ouest.
La façon dont les volontaires sont traités à leur retour aux États-Unis aura un impact direct sur ceux qui envisagent de les imiter en allant offrir leurs services en Afrique pour aider les victimes du virus à Ebola, a déclaré le Dr Brantly.
« Si nous les plaçons en quarantaine et les traitons comme des criminels quand ils reviennent, en leur disant qu’ils doivent rester à la maison et n’avoir aucun contact avec les gens, c’est préjudiciable de multiples façons », a déclaré le Dr Brantly.
On ne saurait traiter des travailleurs de la santé qui risquent leur vie comme des criminels, a-t-il ajouté. Sinon, comment trouveront-ils en eux la compassion nécessaire pour soigner les malades?
Le Dr Brantly s’exprimait à l’occasion d’une rencontre au département d’Etat américain, à l’occasion de laquelle il a également évoqué son travail au Libéria avec les malades de l’Ebola.
« Nous devons les aider. Ils ont désespérément besoin de l’aide de la communauté internationale », a estimé le Dr. Brantly, qui a par ailleurs appelé les Etats de l’Union à se doter d’une politique commune pour gérer le retour des volontaires de la santé rentrant d’Afrique de l’Ouest.