Le FPI "participera aux élections législatives et se donnera, en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition ivoirienne, notamment avec le PDCI-RDA (Parti démocratique de Côte d'Ivoire, dirigé par l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié) et il a les moyens de les gagner", a déclaré le parti dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de son comité central mardi.
Ce revirement du FPI s'explique par le retour annoncé de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire.
Le parti boycottait les élections depuis l'arrestation de son chef et son transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.
Après une si longue absence, le poids électoral du FPI est difficile a mesurer. Au pouvoir sous la présidence Gbagbo de 2000 à 2010, le Front populaire ivoirien est toujours considéré comme l'un des trois grands partis du pays. Et il affiche son intention de revenir en force.
Le FPI est divisé depuis plusieurs années en deux tendances rivales: l'une fidèle à Laurent Gbagbo, l'autre dirigée par son ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, qui a toutefois laissé entendre qu'il se rangerait sous la bannière de Gbgabo à son retour.
M. Gbagbo, qui vit à Bruxelles en liberté conditionnelle, avait dit souhaiter revenir "au cours du mois de décembre", mais la date effective de son retour reste inconnue, des négociations avec le pouvoir ivoirien étant toujours en cours pour en régler les modalités.