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Le général Mokoko de nouveau inculpé


Le général Jean-Marie Michel Mokoko, Bangui, mai 2014
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, Bangui, mai 2014

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, inculpé et détenu depuis mi-juin pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'État", a été notifié d’une nouvelle inculpation, celle d'"incitation aux troubles à l'ordre public".

"Le parquet a inculpé le général Mokoko et a demandé ce jour (mercredi) à un juge d'instruction d'ouvrir une information sur incitation aux troubles à l'ordre public contre lui", a déclaré à l'AFP Me Yvon-Éric Ibouanga.

"Le parquet n'a donné aucune explication sur cette nouvelle inculpation", a ajouté Me Ibouanga qui s'est dit "surpris".

Ce jeudi la chambre d'accusation de la cour d'appel de Brazzaville doit se prononcer sur une demande de mise en liberté provisoire du général Mokoko.

L'officier a été inculpé le 16 juin pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'État et détention illégale d'armes et munitions de guerre".

Il est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d'un plan visant à chasser le président Denis Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

Dans un entretien à l'AFP en mars dernier, le général Mokoko avait indiqué qu'il s'était fait "piéger" dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été "réglée en famille" avec le président Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans au pouvoir au Congo.

Ancien chef d'État-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l'École supérieure militaire de Saint-Cyr, en France, le général Mokoko a été jusqu'à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu'il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l'élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

Le scrutin a été remporté par M. Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages, des résultats contestés par cinq opposants, dont le général Mokoko.

Avec AFP

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