Un communiqué signé du ministre camerounais de la communication a été rendu public le 5 avril 2017 à cet effet.
Selon le communiqué, le samedi 27 mars 2017, le gouvernement américain a mis en route depuis Ndjamena, la capitale de la République du Tchad, 13 camions chargés de containers à destination de Garoua, le chef-lieu de la région du nord au Cameroun.
Arrivé dans la ville camerounaise de Kousseri, ville frontalière avec Ndjamena au Tchad, le convoi a été stoppé par les forces de sécurité du Cameroun pour un contrôle de routine.
La halte obligatoire a fait naitre la rumeur selon laquelle les Américains tentaient de faire entrer des munitions et des armes par l’Extrême-Nord, où la secte terroriste Boko Harem mène des exactions récurrentes depuis 2014.
Le communiqué du gouvernement camerounais précise que, "les 13 camions américains ont été passés au scanner avec la franche collaboration des américains".
Il s'est avéré que le convoi transportait "des matériaux divers sans armes ni munitions".
L'ambassade des États-Unis au Cameroun n'a pas communiqué sur le sujet.
Depuis octobre 2015, dans le cadre de la lutte contre la secte Boko Haram, 300 soldats américains sont déployés au Cameroun et ont pour base, Garoua, chef lieu de la région du nord du pays.
Ils agissent dans les opérations de renseignements, de surveillance et de reconnaissance mais pas de combat pour les soldats américains qui sont néanmoins armés pour assurer leur protection et permettre le bon déroulement de ces opérations.
Le déploiement de 300 militaires américains au Cameroun avait été faite sous l'administration de l'ancien Président des Etats-Unis, Barack Obama.
Emmanuel Jules Ntap, correspondant à Yaoudé
