Nombreux sont ceux qui désirent rentrer chez eux, mais craignent encore pour leur sécurité sur le site des déplacés de l’aéroport Bangui Mpoko.
Le retour progressif de la stabilité à Bangui n'a pas aidé les plusieurs centaines de familles vivant encore dans ce camp de fortune.
Valentin est fonctionnaire au secrétariat général du gouvernement. Lui, sa femme, ses sept enfants et ses trois petits-fils ont passé 3 années dans la zone n°1 de ce site malgré des tentatives de sortie.
"Vivre dans de pareilles conditions, c'est dramatique !", s'exclame-t-il, "mais on ne peut rien faire", poursuit-il. Il dit avoir la chance d'être fonctionnaire, mais de ne pas arriver "à joindre les deux bouts".
Le gouvernement et les organisations humanitaires œuvrent sur un projet de retour volontaire de ces personnes à leurs domiciles.
D’autres seront délocalisés sur un site aménagé dans le 5e arrondissement. La seule préoccupation présente sur toutes les lèvres : la garantie de sécurité.
"Les gens ne veulent pas de l'argent, car après une semaine ils peuvent revenir ici, s'il n'y a pas la sécurité", explique Valentin.
A la coordination de la zone n°1, les responsables sont aussi préoccupés par cette question de sécurité. Le gouvernement et la Minusca leur ont fait des promesses. Mais eux, attendent des actions concrètes.
Selon Brice Kevin Dagbinon, point focal Wash dans la coordination de la zone n°1 : "le gouvernement est venu pour recenser les déplacés, et on attend ce qu'il va se passer mais nous attend la sécurité".
Pour le gouvernement, des pour des solutions durables au problème des déplacés sont en vue. Bientôt, le site de Mpoko sera fermé. Sylvain Demanghot est chargé de mission au ministère des affaires sociales et de la réconciliation. "Le gouvernement travaille sur la situation, et il y a un programme", explique-t-il, "il est prévu de louer des maisons pour ceux qui ne peuvent pas retourner chez eux".
Freeman Sipila, correspondant à Bangui