En une semaine, le cabinet d'union soutenu par la communauté internationale et issu d'un accord politique signé au Maroc fin 2015 sous l'égide de l'ONU, a pris le contrôle de huit ministères.
Mohamad Amari, ministre d'Etat du cabinet d'union, a signé les documents administratifs au siège du ministère des Affaires étrangères à Tripoli, selon un journaliste de l'AFP. Il a ensuite pris le contrôle des ministères du Plan et des Wakfs (biens religieux).
La diplomatie du gouvernement d'union sera dirigée par Mohammed Tahar Sayyala, fonctionnaire au sein du ministère des Affaires étrangères depuis 1975.
"Les ministres pourront commencer à travailler dès qu'ils auront prêté serment", a expliqué M. Amari.
Même si sa légitimité n'a pas encore été consacrée par un vote du Parlement reconnu par la communauté internationale et installé à Tobrouk (est), le gouvernement d'union s'est autoproclamé en mars, sur la base d'un communiqué de soutien d'une centaine de parlementaires.
Dans une déclaration publiée jeudi, une majorité de députés du Parlement (102) de Tobrouk a exprimé sa confiance à ce gouvernement, expliquant avoir été empêchés de voter formellement.
Le Conseil d'Etat libyen, la plus haute instance consultative issue de l'accord politique parrainé par l'ONU, a pris ses fonctions et tenu sa première réunion vendredi dans les locaux de l'ex-Parlement à Tripoli, renforçant encore davantage le contrôle des nouvelles autorités sur les rouages de l'Etat.
Avec AFP