Le gouverneur de l'Etat américain de la Virginie a annoncé qu'il refusait de signer un projet de loi prévoyant l'utilisation obligatoire de la chaise électrique pour exécuter les condamnés à mort, en cas d'impossibilité de réaliser une injection létale.
Le texte adopté par l'assemblée parlementaire de cet Etat de l'est des Etats-Unis était censé répondre à la pénurie des substances utilisées pour les exécutions, un problème qui touche l'ensemble des Etats américains qui appliquent la peine capitale.
Mais le gouverneur Terry McAuliffe, tout en réaffirmant son soutien à la peine de mort, n'a pas voulu imposer la chaise électrique comme substitut automatique à l'injection létale.
"Nos citoyens partagent mes préoccupations et ne souhaitent pas être forcés d'utiliser ce mode effroyable de punition", a déclaré M. McAuliffe, un élu démocrate qui doit transiger avec un parlement local dominé par les républicains.
La chaise électrique est un moyen de mise à mort très controversé, accusé d'infliger de vives souffrances inutiles.
La loi actuellement en vigueur en Virginie donne au condamné à mort la possibilité de choisir entre la chaise électrique ou l'injection létale.
Si le prisonnier écarte la chaise électrique, l'Etat se trouve alors forcé de se procurer des substances létales, un parcours du combattant depuis que des laboratoires notamment européens ont cessé de livrer les prisons américaines, ne voulant pas être associés à la peine capitale.
Pour tenter de palier les polémiques suscitées par l'approvisionnement en substances létales, Terry McAuliffe a suggéré que la loi autorise les prisons de Virginie à conserver secrète l'identité de la pharmacie où elles se fournissent.
Le dernier condamné à avoir choisi la chaise électrique comme mode d'exécution en Virginie était le meurtrier Robert Gleason, début 2013. Celui-ci avait renoncé à tous ses appels et avait demandé à être exécuté rapidement pour être empêché de tuer davantage. Il avait de lui-même choisi la chaise électrique pour être mis à mort.
Avec AFP