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Le Kenya promet le déploiement de 600 policiers supplémentaires en Haïti


Le président kényan William Ruto (veste grise) rendant visite aux policiers de son pays déployés en Haïti dans le cadre d'une force multinationale gérée par l'ONU.
Le président kényan William Ruto (veste grise) rendant visite aux policiers de son pays déployés en Haïti dans le cadre d'une force multinationale gérée par l'ONU.

Le président kényan, William Ruto, a assuré vendredi que 600 policiers supplémentaires seront déployés pour une mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, lors d'une visite du Premier ministre de ce pays ravagé par la guerre des gangs.

Le Kenya a commencé cet été le déploiement de ses premiers contingents en Haïti, comptant désormais un peu moins de 400 policiers, auxquels s'ajoutent une vingtaine d'hommes venus de Jamaïque et du Belize.

"Je suis heureux d'annoncer que 600 policiers kényans supplémentaires terminent leur formation préalable au déploiement et seront prêts à prendre leurs fonctions le mois prochain", a déclaré M. Ruto lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre intérimaire haïtien Garry Conille.

M. Ruto, qui a assuré fin septembre que son pays achèverait d'ici janvier 2025 le déploiement de 2.500 policiers, n'a pas précisé quand ces 600 policiers supplémentaires seront envoyés. Le président kényan a également appelé la communauté internationale à se rallier "d'urgence" à cette mission qui fait face à un manque criant de financement et d'équipement.

"Nous aimerions voir une réponse plus rapide, nous aimerions voir plus d'engagement et nous allons continuer à faire pression en ce sens", a renchéri M. Conille. Le Premier ministre intérimaire s'est rendu au Kenya une semaine après une violente attaque de gang qui tué 109 personnes et fait plus d'une quarantaine de blessés.

Des membres d'une bande armée ont tiré au fusil automatique sur les habitants dans la localité de Pont-Sondé, située à environ 100 km au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince, brûlant des dizaines de maisons et de véhicules. Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé d'un an le mois dernier la mission multinationale policière, sans évoquer sa possible transformation en force des Nations unies comme demandée par les nouvelles autorités du pays.

Haïti souffre depuis longtemps de la violence de ces groupes armés, qui contrôlent 80% de la capitale Port-au-Prince et des axes majeurs du pays. Au moins 3.661 personnes ont été tuées depuis janvier en Haïti, miné par les violences, selon un chiffre cité fin septembre par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

La vague de violences et une situation humanitaire catastrophique ont forcé plus de 700.000 personnes, pour moitié des enfants, à fuir leur domicile pour trouver refuge ailleurs dans le pays, selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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