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Le Kenya rejoindra l’initiative DREAMS pour lutter contre le VIH/sida


L'initiative DREAMS vise à protéger les jeunes filles, qui sont particulièrement pénalisées par le VIH/Sida (AP)
L'initiative DREAMS vise à protéger les jeunes filles, qui sont particulièrement pénalisées par le VIH/Sida (AP)

A l'occasion de sa récente tournée en Afrique, le président Barack Obama a annoncé que le Kenya rejoindrait l’initiative DREAMS pour lutter contre le VIH/SIDA.

Le projet DREAMS, rêve en français, est financé par la Fondation Bill et Melinda Gates. En Afrique, les jeunes filles sont particulièrement pénalisées par le VIH/sida, et on chiffre à environ 7.000 le nombre d’entre elles qui meurent chaque année du virus.

Ce projet DREAMS est intégré dans le plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (le PEPFAR), programme du gouvernement américain, rappelle le Dr Deborah Birx, chef de ce programme.

En général, poursuit-elle, le nombre de nouveaux séropositifs a diminué au cours des dix dernières années à travers l’Afrique subsaharienne. C’est probablement dû entre autre aux efforts des pays africains, et à ceux déployés non seulement par le PEPFAR, mais par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Mais entre-temps, sur le terrain, on observe des changements, ajoute-t-elle.

« L’Afrique est dotée d’une population de jeunes adultes en pleine expansion. Le continent recense 30 pour cent de jeunes adultes de plus qu’au début de la pandémie de VIH/sida. Donc, si l’on ne regarde que les chiffres, même si on maintenait le taux d’infection au même niveau, comme on dénombre beaucoup plus de jeunes adultes à risque de contracter le virus, cela fait que le nombre de séropositifs augmente de façon significative » explique le Dr Birx.

Parmi ces jeunes, les filles sont particulièrement vulnérables.

« Nous savons que les jeunes femmes en général sont 2, 3, 4, ou même parfois dix fois plus à même de devenir séropositives que les jeunes gens du même âge. Donc, il s’agit de subvenir à leurs besoins, de s’attaquer aux facteurs spécifiques qui accentuent leur risque, et de s’assurer qu’elles puissent faire partie d’une génération libre du VIH/sida » souligne le Dr Birx.

Le Kenya va donc recevoir 30 millions de dollars du projet DREAMS. Des fonds qui pourront être utilisés immédiatement, vu que les programmes anti-sida sont déjà en place.

Le Dr Birx rappelle que si les séropositifs commencent leur traitement antirétroviral immédiatement, ils peuvent vivre aussi longtemps que des gens libres du virus. C’est ce qu’on a constaté en Afrique subsaharienne ces dix dernières années. Il s’agit de continuer sur cette lancée, affirme le médecin, en réduisant encore plus les nouvelles infections.

Parmi les obstacles à surmonter: la stigmatisation, la discrimination, et la violence contre les femmes. Des facteurs qui découragent les femmes de se faire tester ou soigner. Il faut absolument donner aux femmes les moyens de se protéger, ajoute le Dr. Birx.

Le Dr. Birx explique que les études sur la violence réalisées ces cinq dernières années dans une dizaine de pays africains, ont clairement montré que les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables et sont nettement plus à risque de contracter le VIH suite à des violences, ou d’autres comportements liés à ces violences.

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