Ces inquiétudes viennent d'être renforcées par l'annonce que le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson serait absent d'une réunion de l'Otan début avril à Bruxelles, qui devait être sa première occasion de rencontrer ses homologues européens de l'Alliance.
"Les relations ne restent pas les mêmes, elles évoluent toujours, dans ce cas le lien se renforce", a déclaré le ministre américain, qui recevait mardi au Pentagone le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
Le lien transatlantique "repose sur un acquis d'engagements communs et de défense commune, et nous n'oublions jamais cela" au Pentagone, a indiqué M. Mattis en accueillant M. Stoltenberg devant la presse.
Le chef de l'Otan n'a pas répondu aux questions d'un journaliste lui demandant quel signal l'administration américaine envoyait avec l'absence de M. Tillerson à la réunion ministérielle.
"Une Otan forte est bien sûr bonne pour l'Europe" mais "une Otan forte est aussi bonne pour l'Amérique du Nord, car la stabilité en Europe est bonne pour nous tous", s'est-il borné à déclarer.
M. Stoltenberg participera mercredi à la réunion ministérielle de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique organisée par le département d'Etat américain à Washington.
"Je suis sûr que l'Otan sera comme toujours l'un des leaders" dans la lutte contre le groupe Etat islamique, a déclaré le chef du Pentagone, qui participera aussi à la réunion.
La diplomatie américaine sera représentée à la ministérielle de l'Otan les 5 et 6 avril à Bruxelles par le sous-secrétaire d'Etat chargé des Affaires politiques Tom Shannon, un diplomate de carrière.
Le président américain Donald Trump a, à plusieurs reprises, critiqué l'Otan, qu'il a même jugée "obsolète".
Avec AFP
