"Je n'ai constaté aucun impact sur la demande avec les prix actuels. Dans le passé, nous avons connu des prix beaucoup plus élevés deux fois plus qu'aujourd'hui", a indiqué Khaled al-Faleh à la presse peu avant une conférence ministérielle Opep -non Opep dans cette ville saoudienne au nord de la mer Rouge.
"L'intensité énergétique (de l'économie) a comme vous le savez baisser de façon importante (...), "ce qui me fait dire que (le marché) a la capacité d'absorber des prix plus élevés", a-t-il jugé.
M. Faleh a insisté sur le fait que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'avait pas d'objectif de cours pour le pétrole, mettant toutefois en garde contre le risque de fluctuations des prix et faisant valoir que "la volatilité est notre ennemi".
Les 14 membres de l'Opep et dix autres producteurs de pétrole, Russie en tête, ont conclu en 2016 un accord pour baisser le niveau de production de 1,8 million de barils par jour afin de réduire l'excédent d'offre de brut sur le marché et soutenir les prix.
L'accord de limitation qui court jusqu'à la fin 2018 a permis de réduire l'abondance de l'offre et de pousser les prix vers le haut, le baril atteignant les 70 dollars contre 30 dollars en janvier 2016.
Lors de la conférence ministérielle à Jeddah, le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Souhail al-Mazrouei a lui aussi affirmé que sa principale préoccupation était la stabilité.
"Nous n'avons pas d'objectif de cours, notre objectif est la stabilité du marché", a-t-il relevé.
La reprise des prix a été également alimentée par les tensions géopolitiques, la menace du président américain Donald Trump d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran et des problèmes de production au Venezuela, au Nigéria et en Libye.
Avec AFP