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Le Niger annonce les travaux d'un pétrolier vers le Cameroun via le Tchad fin 2018


Le président Mahamadou Issoufou à Cotonou, le 29 janvier 2016.
Le président Mahamadou Issoufou à Cotonou, le 29 janvier 2016.

Le Niger va lancer fin 2018 les travaux de construction d'un oléoduc pour évacuer vers le Cameroun, via le Tchad, son pétrole brut destiné à l'exportation, a annoncé lundi le ministère nigérien du Pétrole.

"Nous pensons que" les travaux "vont démarrer au plus tard à la fin de cette année", a indiqué à la télévision Foumakoye Gado, le ministre nigérien du Pétrole.

L'oléoduc, initialement prévu en 2013, et long de plusieurs centaines de kilomètres, permettra d'évacuer le brut nigérien au Tchad voisin, puis de l'acheminer jusqu'au port camerounais de Kribi.

Pour augmenter sa production "d'or noir", qui n'est actuellement que de 20.000 barils/jour, le Niger a récemment signé un Accord d'exploitation d'un second puits pétrolier avec la China national Petroleum corporation (CNPC), dans l'Agadem (sud-est nigérien), où cette société extrait le pétrole depuis 2011, selon le ministère nigérien du pétrole.

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L'exploitation du nouveau puits démarrera également au plus tard fin 2018 et permettra au Niger de produire 90.000 barils supplémentaires par jour, donc d'atteindre une production "globale de 110.000 barils par jour", a expliqué le ministre.

Quelque "2,5 milliards de dollars" seront investis dans les nouvelles infrastructures de surface et "1 à 2 milliards de dollars" dans l'oléoduc, a-t-il chiffré.

Le Niger, qui est l'un des pays les plus pauvres du monde mais riche en uranium et en or, est devenu en 2011 un petit producteur de pétrole avec 20.000 barils par jour.

L'or noir est jusqu'ici acheminé par des pipelines jusqu'à Zinder (centre-sud nigérien), où il est raffiné.

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En octobre, le Conseil d'Administration de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) a "suspendu" le Niger "pour progrès insuffisants" notamment en matière de "divulgation des contrats" et de non-respect de "publication des données" sur les versements de dividendes au profit des zones minières.

Niamey a trouvé cette décision "injuste" et s'est retiré de l'ITIE.

La zone pétrolière située dans la région de Diffa (sud-est) est victime depuis 2015 d'incursions très meurtrières des jihadistes de Boko Haram basés au Nigeria voisin.

Dans les années 90, elle avait déjà été le théâtre d'une rébellion toubou (une ethnie minoritaire) qui réclamait le développement de cette région déshéritée.

Avec AFP

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