"Le Maroc est très satisfait du débat et des décisions qui ont été prises lors de cette session", a déclaré lors d'une conférence de presse le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
"Les manœuvres, les tergiversations ont été écartées. Aujourd'hui, on a des positions qui vont dans le bon sens", a ajouté le ministre, dont le pays participait à son premier sommet depuis son retour au sein de l'UA en janvier, après 33 ans d'absence.
Le royaume chérifien avait quitté l'organisation en 1984 pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme sien.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc depuis 1975 mais est revendiqué par les indépendantistes du Polisario qui réclament un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine.
Le ministre marocain s'est d'abord félicité d'avoir réussi à influencer l'écriture d'un rapport de la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples pour que soit supprimé le passage qualifiant le Sahara occidental de "territoire occupé".
"Ce genre de texte était adopté de manière facile, quasi automatique par le passé, parce que des pays considéraient que cette organisation (l'UA, ndlr) était un instrument pour faire avancer des agendas", a estimé M. Bourita.
"Aujourd'hui, les choses sont plus claires car le texte adopté est complètement différent de celui-là, complètement différent de celui qui a été adopté au cours des huit dernières années", a-t-il jugé.
M. Bourita s'est également réjoui que les chefs d'Etat de l'UA aient adopté une résolution appelant à apporter le "soutien approprié" au secrétaire général de l'ONU pour résoudre le différend du Sahara occidental.
Cette résolution est "très importante et constitue une évolution", a estimé le ministre, car elle "reconnaît le leadership de l'ONU et que la gestion du dossier est à New York".
Cette résolution évoque une "solution consensuelle et définitive au conflit". "On est dans un langage onusien enfin, dans un langage qui reprend la légalité internationale et les paramètres de la solution définis par le Conseil de sécurité depuis 2007", a apprécié le ministre.
"Toute la terminologie d'avant, référendum, les schémas qui étaient imaginés ici (à l'UA, ndlr) auparavant, ne sont plus mentionnés dans cette résolution", a-t-il encore observé avec satisfaction.
Avec AFP