Ces textes visent "à inclure l'espace maritime faisant face aux côtes du Sahara marocain dans l'arsenal juridique national", a déclaré jeudi soir le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, à l'issue d'un conseil gouvernemental qui a vu leur adoption.
L'objectif est de "cimenter la tutelle juridique du Maroc sur ces eaux et barrer la route à toutes les allégations remettant en cause la souveraineté du royaume sur cet espace", a expliqué M. El Khalfi, cité par l'agence officielle MAP.
Le royaume va ainsi procéder, grâce à des "technologies sophistiquées", "aux opérations techniques de délimitation des lignes de base au large de la mer territoriale du Maroc, de la zone économique exclusive et du plateau continental", selon la MAP.
L'un des textes adoptés "institue une zone économique exclusive de 200 milles marins (370 km) au large des côtes" du Sahara occidental "pour l'incorporer, clairement, dans l'arsenal juridique national", a souligné le porte-parole.
Interrogée vendredi par l'AFP, une source diplomatique de haut rang a évoqué "une simple mise à jour du cadre législatif national sur le domaine maritime".
"L'espace terrestre du Sahara a été intégré dans le corpus juridique national, l'espace maritime était resté en décalage", a expliqué cette source.
Les îles Canaries sont un archipel espagnol de l'océan Atlantique situé au large des côtes du Maroc et du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole en grande partie sous contrôle du royaume marocain depuis 1975.
Le Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat, qui considère le Sahara occidental comme sien, propose une autonomie sous sa souveraineté.
La délimitation de ces eaux avait par le passé suscité des tensions entre le Maroc et l'Espagne, notamment après le démarrage des premières explorations pétrolières dans cette zone.
Avec AFP