Alors que les réseaux sociaux s’enflamment à annoncer le retour urgent des troupes burundaises en mission en Somalie, le ministre des relations extérieures et de la coopération Alain Aimé Nyamitwe a déclaré que sans les troupes burundaises, la Somalie ne serait pas ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
La capitale Mogadishio et plusieurs entités au sud de la Somalie, près de l’océan Indien, sont contrôlées par des militaires où le même ministre indique que les troupes de la police burundaises travaillent activement pour le rétablissement de la paix à Bangui.
Reportage sur place, à Bujumbura, de notre correspondant Christophe Nkurunziza.
La conférence de presse du ministre burundais des relations extérieures et de la coopération est revenue jeudi matin sur le rôle que jouent les militaires et la force de police burundaise dans les missions de maintien de la paix en Somalie.
Pour Alain Aimé Nyamitwe, les opposants qui parlent du retrait des troupes burundaises de la Somalie ignorent complètement la réalité du travail des militaires burundais en Somalie.
"Nous gardons l'espoir, a débuté le ministre des relations extérieures, car en 2007, on ne parlait pas de la Somalie, on parlait d'un territoire. Quand l'Ouganda est parti, on nous a dit 'vous êtes fou'. On a fait une différence."
"Le Burundi a écrit l'histoire de la Somalie", a-t-il insisté.
"Par conséquent, nous considérons que l'Union africaine et ses partenaires, l'Union européenne en premier et les Nations-unies, doivent comprendre que c'est parce que, entre autres, le Burundi a participé à cette mission que la Somalie est ce qu'elle est aujourd'hui", a-t-il ajouté.
Sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, la société civile en exil se réjouit de la venue prochaine des troupes policières burundaises en provenance de la République Centrafricaine.
Mais le ministre Alain Aimé Nyamitwe relativise la situation : "Admettons l'hypothèse absurde que j'ai rejeté que les unités de police constitués burundaises devaient être renvoyées, ils sont déjà dedans aujourd'hui, ils sont là, et par conséquent on ne peut pas faire comme s'il n'y en avait pas".
"En tout cas, ça m'étonnerait, ce ne sont que des rumeurs", a-t-il conclu.
Plus de 5 000 militaires burundais travaillent en forces de maintien de la paix en Somalie avec des centaines d’autres policiers en Centrafrique.
Le ministre Alain Nyamitwe n’a pas exclu de quitter la CPI de Fatou BenSouda qui n’exclut pas de mener des enquêtes sur les violations des droits de l’homme au Burundi depuis les manifestations d'avril 2015 contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Mais le tout ne se fera pas sans le consentement d’un sommet des chefs d’État africains, à précisé le ministre burundais des relations extérieures et de la coopération.