"J'espère qu'il sera très bien", a rapidement déclaré le dirigeant à la Maison Blanche, interrogé par des journalistes, sans confirmer s'il soutenait toujours son ministre.
Scott Pruitt est depuis plusieurs mois accusé d'avoir eu recours de façon excessive à des avions de la flotte gouvernementale ou à des billets de première classe sur des lignes régulières.
Un déplacement en Italie pour une réunion de ministres du G7 et une visite privée du Vatican a ainsi coûté 120.000 dollars l'été dernier pour Scott Pruitt, des conseillers de l'EPA et ses gardes du corps, selon CBS.
L'EPA martèle que toutes les dépenses ont respecté les règles de validation interne.
Mais ces révélations s'ajoutent à d'autres concernant d'autres ministres du gouvernement Trump, et les démocrates d'une commission de contrôle du Congrès ont dénoncé les "dépenses extravagantes de transport aérien" de l'administration Trump, exigeant la tenue d'auditions.
La commission de la Chambre, contrôlée par les républicains, a ouvert une enquête en septembre dernier sur l'ensemble des pratiques de voyages de l'administration.
Scott Pruitt est également dans le collimateur des démocrates et d'associations après la révélation qu'il ne payait que 50 dollars par nuit pour louer un appartement de trois chambres près du Capitole, partiellement détenu par une lobbyiste de Washington. Le mari de la lobbyiste est par ailleurs le président d'un grand cabinet de lobbying, dont un client a obtenu l'an dernier le feu vert de l'EPA pour un oléoduc.
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Le cabinet, Williams & Jensen, a indiqué au New York Times qu'il n'était pas intervenu dans ce dossier, et l'EPA a de son côté nié tout lien.
Deux élus démocrates ont écrit à l'inspecteur général de l'EPA pour lui demander d'ouvrir une enquête, car non seulement le tarif de 50 dollars par nuit était en-dessous des prix du marché, mais Scott Pruitt ne payait que pour les nuits qu'il passait effectivement dans l'appartement.
"Les clauses (du bail) étaient tellement en faveur de Pruitt qu'un tel bail n'existe même pas sur le marché pour les citoyens ordinaires", ont écrit les représentants Ted Lieu et Don Beyer.
Et un représentant républicain, Carlos Curbelo, a même appelé mardi à la démission de l'administrateur de l'EPA, qui a rang de ministre dans le gouvernement américain.
"En dehors de nos différends politiques, les scandales de corruption de Scott Pruitt sont une honte pour l'administration, et son comportement représente un profond manque de respect pour les contribuables américains. Il est temps qu'il démissionne ou que le président l'évince", a tweeté l'élu de la majorité.
Avec AFP