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L'armée mozambicaine va enquêter sur l'exécution d'une femme par des hommes en uniforme


Un policier à Maputo, au Mozambique, le 10 février 2016.
Un policier à Maputo, au Mozambique, le 10 février 2016.

Le gouvernement du Mozambique a dénoncé lundi une vidéo montrant l'exécution brutale d'une femme nue par des hommes portant des uniformes militaires et qui la soupçonnaient d'être une insurgée.

La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre ce qui semble être un groupe de militaires mozambicains hurlant sur une femme totalement dévêtue qu'ils battent ensuite à plusieurs reprises à coups de bâton avant de l'éxécuter par balles sur le bord de la route.

"Tu fais partie de al-Shabab," entend-on les tortionnaires crier en portugais à l'adresse de cette femme, en faisant référence à un groupe jihadiste entré en 2017 en rébellion contre le gouvernement.

Le ministère mozambicain de la Défense a condamné ces "horribles" images et appelé à l'ouverture d'une enquête pour vérifier leur authenticité.

"Les forces de défense et de sécurité réitèrent leur opposition à tout acte barbare portant atteinte aux droits humains", a réagi lundi le ministère dans un communiqué.

Plusieurs vidéos montrant des soldats s'en prenant avec violence à des prisonniers soupçonnés d'être en relation avec al-Shabab avaient été révélées par Amnesty International en mai.

L'organisation de défense des droits de l'homme avait ensuite accusé les forces de sécurité mozambicaines de tortures à l'encontre de militants présumés dans la région de Cabo Delgado (nord) où la rébellion est active.

Le gouvernement avait rejeté la semaine dernière ces accusations, affirmant que la violence était le fait des rebelles jihadistes.

Les forces armées peinent à reprendre le contrôle de Cabo Delgado, où se trouve l'un des plus importants projets de production de gaz naturel liquéfié en Afrique.

Les rebelles jihadistes ont lancé une série d'attaques contre des villages et des villes de cette région au cours des trois dernières années, qui ont fait plus de 1.500 morts et 250.000 personnes déplacées. Ils sont parvenus à prendre le 12 août dernier le contrôle du port stratégique de Micimboa da Praia.

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