."Plus 20.000 Nigériens ont été rapatriés d'Algérie sur quatre ans (...) je dois vous dire que c'est une préoccupation importante pour nous et nous l'avons fait savoir" aux autorités algériennes, a affirmé samedi le ministre nigérien des Affaires étrangères Ibrahim Yacoubou devant les députés.
M. Yacoubou a expliqué que les deux Etats voisins "vont continuer à avoir un dialogue" afin de "définir un cadre plus précis pour gérer cette migration".
"Nous avons plaidé" pour qu'une catégorie de migrants, notamment "les acteurs économiques" et ceux qui vont pour "travailler" soient "épargnés", a-t-il précisé.
Niamey a en revanche obtenu "l'arrêt" des refoulements des migrants d'autres nationalités, d'Algérie via son territoire, selon le ministre.
En septembre, l'Algérie avait déjà rapatrié vers leur pays un millier de migrants à majorité des Nigériens et une dizaine de Nigérians et Soudanais, en situation irrégulière.
Les premières opérations avaient commencé en 2015 par le rapatriement 3.000 Nigériens dont 76% d'enfants.
Le gouvernement nigérien avait alors annoncé avoir entrepris ces opérations "en concertation avec les autorités algériennes" en vue de rapatrier ses ressortissants "vivant en situation de vulnérabilité extrême et sans emplois en Algérie". En Algérie, ces migrants "vivent malheureusement de la mendicité", avait expliqué le Premier ministre nigérien Brigi Rafini.
L'Algérie, qui partage 956 kilomètres de frontière avec le Niger, est devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens.
Avec AFP