S'adressant à des journalistes à Abuja à la suite d'une réunion du comité de politique monétaire, le gouverneur de la Banque Centrale du Nigeria (CBN), Godwin Emefiele, a déclaré: "Nous allons résoudre le problème".
"Tout le monde sera heureux", a déclaré Emefiele, cité par Bloomberg News.
En août, le Nigéria avait semé la panique au sein de MTN et inquiété les investisseurs étrangers en ordonnant au géant des télécoms de restituer 8,13 milliards de dollars (6,96 milliards d'euros) dans le circuit bancaire nigérian qui auraient été rapatriés illégalement vers l'Afrique du Sud.
La CBN avait également infligé de lourdes sanctions aux quatre banques accusées d'avoir "violé de manière flagrante" les règles de transfert et de taux de change, les obligeant à payer une amende cumulée de 5,87 milliards de nairas (14 millions d'euros).
Quelques jours plus tard, le procureur général avait annoncé que la plus grande firme de télécommunications en Afrique, qui réalise des profits-records au Nigeria, devait encore 2 milliards de dollars d'impôts non payés sur les dix dernières années.
Le gouverneur de la Banque Centrale, Godwin Emefiele, s'est inquiété mardi de la situation de l'économie du géant pétrolier ouest-africain, soulignant que le "Comité redoute que le pays retourne à la récession avec un ralentissement de son économie de 1,95% pour le premier trimestre et 1,50% pour le second trimestre".
Avec une santé économique en pleine rémission après la grave récession de 2016 et des élections générales dans six mois qui s'annoncent incertaines, de nombreux acteurs du secteur privé au Nigeria estiment toutefois que l'action engagée contre MTN ne favorise pas la confiance des investisseurs déjà très frileux.
La décision de la CBN n'est pas la première fois que MTN est sanctionnée par les autorités nigérianes.
En 2015, le régulateur nigérian des télécommunications a condamné MTN à une amende de 5,2 milliards de dollars pour ne pas avoir déconnecté les cartes SIM non enregistrées de son réseau. L'amende a ensuite été ramenée à 1,7 milliard de dollars après une série de négociations avec le gouvernement nigérian.
Avec AFP