Le premier ministre récemment nommé, Julien Nkoghe Bekale, a détaillé samedi soir la composition du nouveau gouvernement, sans changement majeur, dans une vidéo enregistrée au Maroc et diffusée sur la télévision nationale gabonaise vers 22hTU.
Les ministres devront prêter serment devant le président de la République, comme le prévoit la nouvelle Constitution.
Victime d'un accident vasculaire cérébral le 24 octobre, M. Bongo est en convalescence au Maroc.
Les Gabonais attendent de savoir comment se déroulera la prestation de serment, et où elle se fera.
Le cabinet présidentiel, sans vrai changement lui aussi, a également été annoncé, vers 20H GMT, dans une vidéo enregistrée au Maroc par le secrétaire général de la présidence, Jean-Yves Teale.
Directeur de cabinet depuis 2017, Brice Laccruche Alihanga, reste en poste. Ancien cadre de la banque BGFI, il est réputé proche de la Première dame, Sylvia Bongo.
Vendredi soir, une nouvelle Assemblée nationale a été mise en place, après une période de huit mois sans députés. Fin avril, la Cour constitutionnelle avait constaté la vacance de l'Assemblée, jugeant que le gouvernement avait échoué à tenir les législatives dans les temps. Le travail législatif avait été transféré au Sénat.
A Libreville, les rumeurs enflent sur le retour du président dans les prochains jours.
L'état de santé d'Ali Bongo fait l'objet de nombreuses spéculations.
Les partis d'opposition et la société civile ne cessent d'appeler la Cour constitutionnelle à constater une vacance du pouvoir.
Ils jugent le président en incapacité de gouverner, tout en parlant de "guerres de clans" autour des proches du chef de l'Etat, opposant notamment Brice Laccruche au chef des services de renseignement, Frédéric Bongo.
Il s'agit de "débats", dit-on de source proche de la présidence, qui affirme que M. Bongo gouverne et se prépare à rentrer au Gabon.
Lundi, une tentative de coup d'Etat a eu lieu au Gabon, les putschistes ayant en partie justifié leur action par les conséquences de l'état de santé d'Ali Bongo.