Le pouvoir n'ayant pas organisé d'élections législatives dans les temps impartis (au plus tard le 30 avril), la Cour constitutionnelle a décidé le 31 avril de la fin du mandat de l'Assemblée nationale, et exigé en parallèle la démission du gouvernement.
Le nouveau gouvernement est responsable uniquement devant le président Ali Bongo Ondimba.
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Ce gouvernement intérimaire restera en place jusqu'à ce que les élections législatives, dont la date reste inconnue, débouchent sur la formation d'un autre gouvernement.
"La Cour constitutionnelle a pris le contrôle du calendrier des élections législatives, en même temps qu'elle place le président dans une situation de pouvoir monarchique, sans contrôle ni partage", a déclaré la semaine dernière le vice-président du principal parti d'opposition, l'Union nationale (UN), Casimir Oye Mba.
La Cour constitutionnelle est dirigée par la belle-mère d'Ali Bongo, Marie Madeleine Mborantsuo.
Trois opposants sont entrés au gouvernement dont deux poids lourds: Michel Menga M'Essone et Jean De Dieu Moukagni Iwangou.
Ils faisaient partie des soutiens du candidat l'opposition Jean Ping à la dernière présidentielle de 2016, remportée de justesse par le sortant Ali Bongo, une victoire que conteste toujours M. Ping.
Michel Menga M'Essone a été suspendu samedi de ses fonctions de secrétaire général du parti d'opposition Rassemblement héritage et modernité (RHM).
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Le nouveau gouvernement possède en tout sept représentants de l'opposition. La présidence met en avant ce qu'elle estime être une politique d'ouverture et de réconciliation nationale, explique une source présidentielle.
Le Gabon, pays d'Afrique centrale de moins de deux millions d'habitants, avait connu des élections présidentielles mouvementées en août 2016. Des manifestations des partisans de Jean Ping, descendus dans les rues de Libreville pour contester les résultats, avaient été sévèrement réprimées par les forces de l'ordre et de sécurité.
Avec AFP