La cérémonie s'est déroulée dans un stade de Maseru, la capitale de ce petit royaume d'Afrique australe, deux jours après le mystérieux assassinat de la première épouse de M. Thabane.
Son parti, la Convention des Basothos (ABC), s'est imposé lors du scrutin du 3 juin en emportant 48 des 120 sièges du Parlement local, devant celui du Premier ministre sortant Pakathila Mosisili, qui n'en a décroché que 30.
Lors de son discours d'investiture, Thomas Thabane, qui vient d'avoir 78 ans, a affiché sa volonté de ramener la stabilité politique dans un pays qui a voté cinq fois en trois ans.
"Je souhaite sincèrement que les réformes politiques ramèneront la stabilité au Lesotho et qu'elles permettront à ses gouvernements de durer pendant cinq ans, la durée normale de leurs mandats", a déclaré le nouveau dirigeant.
En 2014, M. Thabane avait été contraint à l'exil en Afrique du Sud après un coup d'Etat manqué de l'armée, avec laquelle il entretien toujours des relations difficiles.
Il était brièvement revenu dans son pays en 2015 pour des législatives où il avait été battu par M. Mosisili. Ce n'est qu'en février dernier qu'il s'y est réinstallé.
Le chef du gouvernement a profité de son premier discours vendredi pour évoquer le décès de son épouse Lipolelo, 58 ans, abattue mercredi soir au volant de son véhicule dans un petit village au sud de Maseru.
"Je pleure sa mort, les meurtres absurdes comme ceux-là sont un des nombreux défis que je vais devoir relever en tant que Premier ministre", a-t-il simplement déclaré.
L'assassinat de sa femme, dont il était séparé depuis plusieurs années, a semé la confusion dans le pays, certains y voyant des motifs politiques ou évoquant la main de l'armée.
Frappé par la pauvreté, le chômage, une épidémie de sida qui touché 23% de sa population et un manque criant de services publics, le Lesotho, enclavé au milieu de l'Afrique du Sud, est classé comme un des pays plus pauvres de la planète.
Avec AFP