A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 75,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse 2,50 dollars ou 3,4% par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, a progressé de 3,04 dollars ou 4,6% pour terminer à 68,58 dollars.
Le marché pétrolier a beaucoup fluctué cette semaine au gré des spéculations quant à l'issue de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cartel a finalement décidé vendredi à l'unanimité d'augmenter sa production de pétrole d'environ un million de barils par jour. Cet objectif n'est toutefois pas mentionné dans le texte signé par l'Organisation.
L'Arabie saoudite, soutenue par la Russie et les Etats-Unis, plaidait pour une telle augmentation dans un contexte de hausse des prix et de tensions potentielles sur le marché pétrolier. Mais Ryad et ses alliés ont eu fort à faire pour convaincre l'Iran de donner son feu vert.
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"La décision prise par l'Opep contient peu de détail et peut être interprétée de diverses manières", a souligné Matt Smith, spécialiste du marché pétrolier pour ClipperData. "On aura sans doute plus de clarté dans les semaines à venir mais pour le moment, le simple fait d'être parvenu à un accord est une avancée et permet de lever une grande incertitude sur les marchés", a-t-il souligné pour expliquer le rebond des prix.
Le cartel doit encore se retrouver samedi avec ses dix partenaires, dont la Russie, pour examiner les suites à donner à leur accord de réduction de la production conclu en 2016 et prévu jusqu'à la fin de l'année.
"Le seul gros risque est que la Russie décide de se retirer unilatéralement de l'accord et cela semble peu probable", a relevé M. Smith.
L'augmentation de la production en termes réels pourrait être inférieure à un million de barils puisque certains pays, en particulier le Venezuela, font face à d'importantes perturbations et ont vu leur production nettement reculer au cours des derniers mois, a souligné David Madden, analyste chez CMC Markets.
Il prévient toutefois que malgré la hausse du jour "les prix sont encore loin de leurs récents plus hauts", autour de 80 dollars pour le Brent et de 72 dollars pour le WTI en mai.
Avec AFP